Le jardin de Daniel, situé à Fourqueux, est une parcelle tout en longueur, en légère pente, profitant de l’ombre de quelques fruitiers, mais ne disposant pas d’eau mis à part un petit réservoir d’eau de pluie…
Depuis une dizaine d’années, Daniel y applique les principes de la permaculture et a réussi à en faire un potager luxuriant.
En ce dimanche 30 juin 2019, sous un beau soleil, il nous a gentiment ouvert les portes de son petit coin de paradis et nous a révélé quelques uns de ses secrets de jardinier, toujours guidés par le bon sens.
Les pieds de tomates sortent de cagettes posées à l’envers sur le sol avant de s’accrocher sur une croisée de tuteurs. Les cagettes permettent d’une part, de protéger le sol des rayons du soleil et d’autre part, d’éviter que les tomates basses ne reposent directement sur le sol et ne pourrissent en cas de pluie. Autour de chaque cagette, on trouve des œillets d’inde, du basilic à grandes feuilles et de l’ail, ce qui assure une bonne protection contre les nuisibles, ainsi qu’un paillage de consoude, ce qui constitue un apport d’engrais naturel.
Pour obtenir de grosses tomates, il est conseillé de pincer les pieds c’est-à-dire d’enlever les gourmands (plutôt avec des ciseaux) pour ne laisser que la tige centrale, sinon les tomates seront plus petites, mais plus abondantes. Il faut faire un choix…
Lors de l’arrachage des pieds de tomates, les feuilles saines pourront aller au compost et servir d’engrais pour la saison suivante : la boucle est bouclée.
POMMES DE TERRE
Les pommes de terre ont été plantées en avril, dans un sol léger enrichi d’un broyat d’herbes aromatiques. Daniel nous les a fait déguster (cuites !) et nous avons pu apprécier leur bon goût légèrement aromatisé.
Les plantes aromatiques, disposées dans des jardinières, servent à Daniel à faire du troc car il a pour principe malin de ne rien acheter pour enrichir son jardin. Elles servent aussi à éloigner les nuisibles, telle la sauge qui protège les pommes de terre des doryphores, ces derniers n’appréciant guère son odeur. Mais attention, les jardinières sont des « repères à limaces ». Pour éviter qu’elles ne s’abritent dessous, il suffit de d’y glisser de la cendre ou de la sciure de bois, matières sur lesquelles elles n’aiment pas s’aventurer.
La consoude est un excellent fertilisant pour le sol. Ses racines qui peuvent atteindre un mètre de profondeur remontent les nutriments en surface. C’est une plante à contrôler car elle est très envahissante. Il est possible d’en faire du purin en laissant macérer les feuilles, puis en l’épandant ou en le vaporisant à raison d’un litre pour vingt litres d’eau de pluie. Mais ce n’est pas tout ! Ses fleurs, d’une belle couleur violette, sont comestibles et ses jeunes feuilles sont excellentes en beignet avec du poisson.
Leurs fleurs sont aussi comestibles et elles attirent les pucerons.
Nous avons été impressionnés par la taille des feuilles de rhubarbe. Attention, ces dernières sont toxiques et seules les tiges se consomment. C’est pourquoi la rhubarbe est à isoler à l’écart du potager. Elle aime l’ombre et un sol lourd, ni acide ni calcaire.
VESCE
La vesce est un très bon engrais vert. Utilisée en paillage épais, elle protège le sol et étouffe les mauvaises herbes. Nous l’avons vue aux pieds des cassissiers et des groseilliers et nous pouvons témoigner de son efficacité car nous avons dégusté de bons petits fruits.
Et pour finir, l’indispensable COMPOST
Daniel dispose de deux composts, l’un classique et l’autre dans lequel il récupère du purin grâce à une plaque glissée en dessous.
Impossible de dresser la liste exhaustive de tous les fruits, les légumes et les fleurs que nous avons croisés et qui ont la chance de pousser sous l’œil attentif de Daniel. Mais peu importe, car si chacun n’a retenu qu’une astuce ou mémorisé que quelques plantes, nous avons tous été imprégnés de l’esprit du lieu et pour cela, nous remercions vivement Daniel.
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