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Fête des jardins et de l’agriculture urbaine – septembre 2019

Nous étions plusieurs des Vergers à assister à cette après-midi festive qui s’est déroulée le 14 septembre à  «L’Espace Naturel Sensible des Plâtrières» près du Lycée horticole et agricole de Saint Germain en Laye. Au programme : découverte du compostage, conférence sur l’histoire de la permaculture et visite des jardins.

 

LE COMPOSTAGE

Sébastien et Sandrine, maîtres composteurs, nous ont expliqué les principes de base du compostage et nous ont donné de précieux conseils.

Le secret d’un bon compost est de toujours avoir un équilibre entre les matières sèches (ou brunes) dans lesquelles on trouve le carbone et les matières humides (ou vertes) dans lesquelles on trouve l’azote.

Les matières brunes sont : les feuilles mortes, le BRF (Bois Raméal Fragmenté), le carton, le journal, les boîtes d’œufs, le marc de café, le thé …

Les matières vertes sont : la tonte de pelouse, les épluchures de légumes et de fruits, les fleurs, les herbes (non montées en graines)…

L’idéal est d’avoir une réserve de matières brunes dans laquelle on pioche, à chaque fois que l’on dépose de la matière verte dans le bac.

Les matières indésirables sont : les feuilles de laurier, de platane, toutes les feuilles vernissées, les sacs biodégradables (car leur décomposition est très lente et produit des micro-particules), les noyaux…

Il ne faut pas que le compost soit trop humide, ce qui se traduit généralement par la présence de moucherons. Si c’est le cas, il suffit d’ajouter de la matière brune et les insectes disparaissent. Il est préférable de couvrir le bac, afin de réguler l’humidité en cas de fortes pluies et de le placer plutôt dans un endroit ombragé.

L’aération est aussi un facteur important dans la décomposition. Il ne faut donc pas tasser les déchets ; il faut éviter de mettre une grosse épaisseur d’une même matière et surtout, il faut remuer régulièrement. Il est intéressant de découper les déchets en petits morceaux afin d’accélérer le processus.

Au bout de 8 mois, vous pouvez espérer récolter le fruit conjugué de vos efforts et de ceux des micro-organismes. Le compost est à point quand, en le prenant dans la main, on peut former une boule qui ne colle pas. Il ne sent presque rien. S’il sent fort l’humus, c’est qu’il est trop humide. Il est conseillé de le tamiser, pour d’une part, éliminer les petites branches (celles qui rendent les carottes tordues !) et d’autre part faciliter son intégration dans le sol.

 

LA PERMACULTURE

Une approche théorique de la permaculture nous a été proposée par une personne de l’association Brin de paille.

Elle nous a décrit les parcours de Bill Mollison et David Holmgren, les deux australiens à l’origine du concept, dans les années 1970. Partis du constat que l’agriculture industrielle utilisait plus de calories qu’elle n’en produisait, ils ont cherchés, en observant la nature, un autre modèle.

Ils ont défini la permaculture (ou « culture permanente ») de la façon suivante : c’est une démarche de conception éthique visant à construire des habitats humains durables en imitant le fonctionnement de la nature.

Ils ont énoncé de nombreux principes qui peuvent s’adapter en toutes circonstances :

  • Travailler avec la nature (et non pas contre elle)
  • Le problème est la solution
  • Faire des changements par petites étapes et lentement
  • Le rendement d’un système est théoriquement illimité
  • Tout jardine

En résumé, les trois composantes fondamentales de la permaculture sont :

  • Prendre soin de l’homme
  • Prendre soin de la terre
  • Créer l’abondance et partager le surplus

Vous trouverez sur le site de l’association Brin de Paille des explications plus détaillées sur tous ces concepts. Cette association organise chaque année Les Rencontres Nationales de la Permaculture.

 

VISITE DES JARDINS

Le site des Plâtrières, plus de 5 hectares situés dans la Plaine de Jonction, se compose d’un jardin pédagogique réservé au lycée agricole, d’un jardin partagé où travaillent collectivement une trentaine de personnes, de jardins familiaux et d’un espace naturel permettant de préserver la biodiversité. Plusieurs aménagements y ont pris place : une grande serre, plusieurs grands bacs pour le compost, une cabane à outils, des toilettes, des points d’eau  et une mare. L’endroit est très agréable et de nombreux jardiniers s’activaient en cet après-midi ensoleillée.